Œufs et cholestérol : un allié santé méconnu ? Ce que disent vraiment les experts

1 Star 2 Star 3 Star 4 Star 5 Star
( 0 )
Publié le 10 avril 2025 à 08h07
Œufs et cholestérol : un allié santé méconnu ? Ce que disent vraiment les experts

Bien que ce soit l’un des aliments préférés des sportifs, notamment pour sa forte teneur en protéines, l’œuf n’a pas toujours fait l’unanimité auprès des professionnels de la santé. Suspecté de faire grimper en flèche le cholestérol, le jaune d’œuf a longtemps été pointé du doigt. Mais, aujourd’hui, les chercheurs se montrent moins alarmants. Faut-il continuer de se méfier des œufs ou peut-on savourer son omelette sans culpabiliser ? Tour de la question.

Pourquoi les œufs ont-ils mauvaise réputation ?

Depuis toujours, la confusion fait rage entre le cholestérol alimentaire (contenu dans la viande, la volaille, les œufs, les produits laitiers…) et le cholestérol sanguin (celui que l’on mesure dans nos analyses). Cet amalgame a eu un impact conséquent : durant des décennies, des études scientifiques ont sonné l’alarme sur la consommation des œufs, sans réellement déterminer l’incidence entre les deux types de cholestérol.

Résultat : les recommandations se sont avérées bien plus strictes qu’il ne le fallait en réalité. Moins d’œufs, voire plus du tout, pour éviter de « boucher les artères », tel est l’avertissement reçu par les consommateurs. Ce message, relayé à grande échelle, a profondément marqué les esprits et même modifié nos habitudes, au point que de nombreux foyers ont largement préféré se rabattre sur les blancs d’œufs seuls, boudant fermement les jaunes pourtant riches en nutriments.

Heureusement, la recherche a nettement évolué. Aujourd’hui, la Harvard School of Public Health l’affirme : chez les personnes en bonne santé, les œufs n’augmentent pas significativement le taux de cholestérol sanguin. Il s’agit là d’un changement de perspective majeur qui enchantera sûrement tous les amoureux des œufs.

Que dit la recherche actuellement sur les œufs et le cholestérol ?

D’après de récentes études, notamment les méta-analyses (synthèses précises d’un ensemble de travaux scientifiques), la consommation d’œufs n’a pas d’incidence négative sur le profil lipidique. Mieux encore, elle aurait même un impact neutre voire légèrement bénéfique sur le ratio LDL/HDL. Certes, le blanc d’œuf est complètement inoffensif puisqu’il est complètement dépourvu de lipides. Quant au jaune, bien qu’il contienne du cholestérol, il n’en reste pas moins riche en choline, antioxydants et protéines de qualité. En vérité, tout est question d’équilibre et de régime alimentaire : un œuf à la coque au petit-déjeuner ou une omelette aux légumes agrémentée d’un filet d’huile riche en oméga-3 est bien moins calorique que des œufs brouillés accompagnés de tranches de bacon gras.

Un bémol tout de même : en cas d’hypercholestérolémie familiale, une vigilance reste de mise. La consommation d’œufs doit alors être adaptée avec un professionnel de santé pour éviter le moindre risque.

Comment intégrer les œufs sans risque dans une alimentation équilibrée ?

Finalement, tout est question de modération. De manière générale, lorsqu’il s’agit d’une alimentation variée et équilibrée, un adulte peut facilement consommer 2 à 4 œufs par semaine. Mais, la préparation des plats joue également un rôle essentiel. Naturellement, il est important de limiter les graisses et les fritures ! Mieux vaut éviter les œufs frits dans un bain d’huile, l’abus de mayonnaise ou des plats trop riches en viandes transformées.

À l’inverse, optez pour des cuissons douces : mollets, pochés, cocotte vapeur… Associez vos œufs à des légumes verts, des céréales complètes ou même un peu d’avocat pour un effet cardiovasculaire renforcé. Une assiette à la fois simple, savoureuse et bonne pour le cœur !

Qui doit limiter les œufs et pourquoi ?

Bien entendu, les personnes sensibles doivent redoubler de vigilance. En particulier celles qui souffrent de maladies cardiovasculaires ou atteintes d’une hypercholestérolémie génétique. Il ne s’agit pas non plus de se priver totalement d’œufs, mais du moins d’être bien encadré et suivi médicalement de façon régulière.

D’ailleurs, il existe aussi des alternatives intéressantes : le tofu soyeux pour les préparations salées, les légumineuses pour l’apport en protéines ou encore certains substituts végétaux enrichis. Autant d’options pour varier les plaisirs tout en préservant sa santé.

En résumé : les œufs ne méritent plus leur mauvaise réputation. Bien intégrés et consommés intelligemment, ils peuvent même être un atout santé. À condition de les déguster en conscience — et non dans la crainte injustifiée d’un vieux mythe tenace.

Vous pourrez aussi aimer Vous allez aussi adorer