Temps de cuisson du riz à l’eau : durées et méthodes pour chaque type

Combien de fois vous êtes-vous posé cette question, juste avant de mettre votre casserole sur le feu : "Est-ce que j’ai mis assez de riz ? Trop ? Pas assez d’eau ? Combien de temps déjà ?" Eh oui, même les plus expérimentés se posent encore ces questions Parce que le riz, sous ses airs simples, n’est pas si évident que cela. Et avouez, c’est frustrant quand on pensait avoir tout bien fait, et qu’au final… on se retrouve avec du riz qui colle au fond. On souffle, on rit un peu jaune, et on recommence.
Quel type de riz utiliser ?
Voilà une question vaste. Parce que non, tous les riz ne se valent pas — et surtout, tous ne se cuisent pas de la même façon. Certains restent fermes sous la dent, d’autres deviennent moelleux comme un coussin, et d’autres encore se transforment en bouillie si on n’y prend pas garde.
Pour la méthode que nous allons détailler ici, mieux vaut s’en tenir à du riz blanc. Plus précisément :
- Grains longs: le classique du placard, parfait pour un riz léger, non collant.
- Grains moyens: un peu plus tendres, souvent plus moelleux.
- Grains courts: plus dodus, ils donnent un riz un peu plus dense (sauf le riz à sushi, qui, lui, a ses règles bien à lui).
Le rapport riz/eau : l’équilibre clé
C’est ici que tout se joue. Car un riz trop cuit ou pas assez, dans 90 % des cas, c’est une question de proportion mal calculée.
Sur les paquets, on lit souvent : “2 volumes d’eau pour 1 volume de riz”. C’est la formule classique. Mais voilà : elle donne souvent un riz un peu trop collant à mon goût.
Le bon ratio, celui qui fait des merveilles dans la plupart des casseroles, c’est :
1 volume de riz pour 1,5 volume d’eau comme le recommande la cheffe Kareen Grondin.
Simple, non ? Juste un peu moins d’eau, et on obtient un riz qui se détache grain par grain, tout en restant tendre sous la fourchette.
Petite astuce en plus : ajoutez un filet d’huile d’olive (ou une noisette de beurre, selon l’humeur) dans l’eau de cuisson. Non seulement cela parfume légèrement, mais cela empêche aussi le riz de coller.
Comment bien cuire le riz à l’eau bouillante, pas à pas ?
Voici LA méthode, étape par étape :
Étape 1 : Rincer le riz
On a souvent ce débat dans les cuisines. Faut-il rincer le riz ? On lit tout et son contraire. Personnellement, je recommande vivement de le faire. Pourquoi ? Parce que cela élimine l’excès d’amidon, celui qui transforme parfois votre riz en pâte collante.
Rien de plus simple : on met le riz dans une passoire fine, on le rince sous l’eau froide en remuant doucement avec la main, jusqu’à ce que l’eau soit à peu près claire. Deux minutes, pas plus. Le truc de la cheffe Kareen Grondin : si vous n’avez pas de passoire fine, un saladier d’eau et vos mains font très bien l’affaire. Il suffit de changer l’eau 2 ou 3 fois.
Étape 2 : Tout dans la casserole
Versez dans une casserole :
- Notre riz rincé
- 1,5 fois son volume en eau
- Une pincée de sel
- Un filet d’huile d’olive
Portez le tout à ébullition. Doucement, sans brusquer. Même si ça déborde un peu, pas de panique — une petite vigilance et un torchon à portée de main, et c’est géré. Une ébullition trop vive fait monter l’amidon et peut provoquer des débordements — pas très agréables
Étape 3 : Couvrez et laissez mijoter
Dès que ça bout : on couvre, on baisse le feu, et on n’y touche plus.
Laissez mijoter pendant 15 minutes à feu doux. Gouttez puis prolonger la cuisson d’une ou deux minutes au besoin.
Et surtout ne touchez pas au couvercle.
Un bon repère : le feu doit être juste assez fort pour qu’on entende un léger frémissement, mais sans bulles violentes.
Car soulever le couvercle = perte de vapeur = cuisson ratée.
En remuant, on active l’amidon, ce qui donne une texture pâteuse peu appétissante.
Étape 4 : Le repos, le vrai
C’est LA clé. Une fois les 15 minutes écoulées, éteignez le feu, mais ne soulevez toujours pas le couvercle. (mettez un minuteur dès que vous coupez le feu, ça évite d’oublier et d’avoir un riz tout pâteux.)
Laissez reposer, couvercle fermé, pendant 10 minutes.
C’est pendant cette pause que la chaleur résiduelle termine la cuisson, l’eau se répartit uniformément, les grains s’aèrent. Bref, c’est là que votre riz devient parfait.
Étape 5 : Égrainez à la fourchette
Enfin, découvrez (avec précaution). Prenez une fourchette – pas une cuillère – et égrainez délicatement. Commencez par les bords de la casserole, c’est souvent là que le riz est le plus prêt à se détacher.
Le riz se détache, il est moelleux, légèrement brillant, sans coller.
Mission accomplie.
TEMPS DE CUISSON DU RIZ SELON LES VARIÉTÉS – SOURCE : RECETTE FACILE
Ce tableau permet d’adapter le temps de cuisson et le volume d’eau selon le type de riz utilisé, garantissant ainsi une texture idéale pour chaque préparation.
Comment conserver (et réchauffer) du riz sans risque ?
On en a tous fait trop un jour. Et le lendemain, cette montagne de riz devient un bloc compact digne d’un pavé. Bonne nouvelle : il existe des solutions.
Conservation
- Au frigo: dans une boîte hermétique, le riz se conserve 3 jours sans problème. Pensez à l’étaler un peu pour qu’il refroidisse plus vite et garde une meilleure texture.
- Au congélateur: étalez-le en couche fine sur du papier cuisson, congelez 2 h, puis transférez dans un sachet ou une boîte. Il se conserve ainsi jusqu’à 3 mois.
Réchauffage
Le riz a tendance à sécher en refroidissant. Pour lui redonner un coup de frais :
- Au micro-ondes: on ajoute 1 c. à soupe d’eau par portion, couvrez (film ou couvercle adapté) et on chauffe par tranches de 30 secondes.
- À la poêle: un filet d’eau ou d’huile, feu doux, et on remue doucement. Et si jamais il est un peu sec malgré tout ? Hop, un peu de sauce ou une pointe de beurre et c’est réglé.
Et entre nous… les restes de riz, c’est une bénédiction pour : du riz sauté minute, un riz asiatique, un petit riz au lait express ou même des galettes de riz croustillantes.
Que servir avec du riz blanc ?
Le riz blanc, c’est le caméléon de la cuisine. Il accompagne tout — ou presque. Voici quelques idées, selon l’envie du jour.
Pour les soirs simples (mais bons) :
- Un filet de poulet grillé, des légumes sautés
- Du poisson vapeur avec une sauce citronnée
- Du tofu mariné, quelques pousses croquantes
Envie d’un voyage dans l’assiette ?
- Un curry indien(butter chicken, tikka masala…)
- Un bon riz cantonais,
- Un colombo de poulet façon Antilles
- Un mafé onctueux
L’idée, c’est de jouer avec les textures, les sauces, les épices. Le riz, lui, sert de toile de fond. Discret mais indispensable.
Les conseils de Kareen Grondin, cheffe cuisinière
- Interdiction de toucher pendant la cuisson: Ne soulevez pas le couvercle, ne remuez pas.
- Pas d’ébullition sauvage: Trop fort = débordements, surcuisson en surface, grains éclatés. Un frémissement doux suffit.
- Un couvercle pas assez lourd ? Si le couvercle est léger, un léger débordement peut survenir. Rien de grave. La fois suivante, ajoutez simplement 1 c. à soupe d’eau en plus, pour compenser.
FAQ
Combien de temps faut-il pour cuire du riz ?
Comptez environ 15 minutes de cuisson à feu doux, puis laissez reposer 10 minutes hors du feu, à couvert.
Comment doser le riz et l’eau ?
La règle d’or : un volume de riz pour un volume et demi d’eau. Facile à retenir et à appliquer, même sans verre doseur. Prenez toujours le même récipient pour les deux mesures : un bol, une tasse, même une petite louche — tant que c’est le même, c’est bon. Trop d’eau ? Le riz devient collant/pâteux. Pas assez ? Il restera croquant.
Quelle est la meilleure façon de cuire le riz ?
Utilisez une casserole avec couvercle, versez l’eau froide sur le riz, portez à ébullition, puis laissez mijoter sans remuer. Quand l’eau commence à frémir, que la vapeur s’échappe doucement sous le couvercle, vous êtes sur la bonne voie. Pas besoin d’ustensile spécial : cette méthode simple suffit pour un riz parfaitement cuit et savoureux.
Comment savoir si le riz est prêt ?
Observez : plus d’eau visible, des grains souples mais pas écrasés, qui se détachent facilement à la fourchette. Si vous n’êtes pas sûr, goûtez un grain (c’est souvent le meilleur moyen) : s’il est tendre et chaud au cœur, c’est le bon moment. Stoppez tout. Le riz est cuit, prêt à servir – sans coller.