Cuisson des lentilles corail : temps de cuisson, recette et astuces

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Publié le 3 juillet 2025
Testée et Approuvée par : benoît carcenat, Chef cuisinier
Cuisson des lentilles corail : temps de cuisson, recette et astuces

On les remarque à peine au fond du placard. Petites, orange pâle, presque anonymes. Et pourtant, une fois cuites, les lentilles corail se transforment. Elles s’écrasent doucement, deviennent fondantes, et donnent ce velouté si réconfortant qu’on croirait presque à un plat mijoté. Pas besoin d’en faire trop : un peu d’épices, un bouillon simple, et elles font tout le travail. Longtemps associées aux recettes végétariennes ou aux soupes pour bébé, elles reviennent en force. Elles vont vite, calent bien, et s’adaptent à tout. À condition de les surveiller de près : elles ne supportent ni l’à-peu-près ni l’oubli.

Oubliez le trempage, mais jamais le rinçage

Premier réflexe à oublier : vouloir les faire tremper. À la différence de leurs cousines brunes ou vertes, les lentilles corail sont fendues et dépelliculées – elles cuisent rapidement. Un bain préalable serait non seulement inutile, mais pourrait les fragiliser davantage.

Ce qu’il faut, en revanche, c’est les rincer avec soin. Pas un simple passage sous l’eau du robinet : on les fait glisser entre les doigts, on les brasse doucement jusqu’à ce que l’eau devienne limpide. C’est là qu’on se débarrasse de la poussière, parfois invisible, souvent présente. Ce geste simple garantit une cuisson plus nette et une saveur plus franche.

Cuisson des lentilles corail à l’eau en casserole

Cuisson des lentilles corail à l’eau en casserole – Source : Recette Facile

La cuisson des lentilles corail à l’eau en casserole

Pour vraiment sentir et comprendre la lentille corail, rien ne vaut une simple casserole et un peu d’attention. C’est une cuisson qui donne la main, qui offre le contrôle sur la texture.

Le principe est simple : pour 250 g de lentilles, il faut environ 850 ml d’eau. On porte à ébullition, puis on baisse le feu. Pensez à régler une minuterie dès que vous baissez le feu, ça évite les mauvaises surprises. À partir de là, chaque minute compte pour surveiller le temps de cuisson :

  • À 5-6 minutes, elles tiennent encore debout. Légèrement fermes sous la dent, parfaites pour une salade.
  • Vers 8 minutes, elles s’attendrissent, flirtent avec le moelleux, idéales pour accompagner un poissonou une viande blanche.
  • Au-delà de 10 minutes, elles fondent. Elles se dissolvent lentementen purée onctueuse. Une texture qui donne aux veloutés et aux currys une profondeur particulière.

Mais attention, la clé ici, c’est la vigilance. Il suffit d’une minute pour basculer d’un résultat ferme à une bouillie. Le meilleur outil ? Une simple cuillère. On goûte, on sent, on décide.

La cuisson à l’autocuiseur électrique

Les puristes font la moue, mais parfois, il faut aller vite. Dans ce cas, l’autocuiseur électrique – type multicuiseur comme le Cookeo, le Companion ou un modèle équivalent – est un allié précieux. Avec cet appareil, pas de mauvaise surprise : les lentilles seront parfaitement fondantes.

Le ratio change légèrement : 250 g de lentilles pour 500 ml d’eau. Le temps de cuisson ? 3 à 5 minutes en cuisson sous pression, puis un relâchement naturel de quelques minutes. Résultat : une masse onctueuse, prête à accueillir épices, herbes, ou même un filet d’huile pimentée. Petit conseil du chef Benoît Carcenat : ne dépassez pas les 5 minutes, sinon ça devient vraiment pâteux !

Un détail qui compte : cette cuisson intense évite tout risque de dureté, mais elle uniformise. On perd en subtilité ce qu’on gagne en rapidité. Idéal pour les soupes, les currys, ou les purées pour les tout-petits.

Le dahl, bien plus qu’une recette

Parler de lentilles corail sans évoquer le dahl, c’est comme parler de café sans mentionner l’expresso. Cette recette emblématique de l’Inde, à la fois humble et riche, raconte toute une culture.

Tout commence avec les épices : elles s’éveillent dans l’huile chaude. Un oignon rouge, finement émincé, devient translucide. L’ail et le gingembre râpé exhalent un parfum piquant, presque camphré. Puis vient le tour du curcuma, du curry, et d’une pincée de piment. On ne les mélange pas, on les torréfie doucement, jusqu’à ce qu’un parfum enveloppant embaume la cuisine.

À cela, on ajoute les lentilles déjà cuites (ou crues, avec un peu plus de patience), de la tomate concassée, et une touche de lait de coco. On laisse mijoter, doucement (on pense à couvrir partiellement la casserole pour éviter que ça réduise trop vite — ça garde toute l’onctuosité). La magie opère à feu doux : les saveurs se mêlent, les textures s’adoucissent, et le plat se transforme en un concentré de chaleur.

Et côté nutrition ?

Au-delà de leurs qualités culinaires, les lentilles corail représentent une aubaine sur le plan nutritionnel. Elles concentrent protéines végétales, fer, zinc, sélénium, et une bonne dose d’acide folique. Tout cela, pour un apport calorique modeste et sans graisse superflue.

Elles sont particulièrement précieuses en période de grossesse : le fer aide à prévenir l’anémie, l’acide folique soutient le développement du fœtus, et les fibres contribuent à une digestion sereine. Mais elles conviennent aussi à toute personne cherchant une énergie durable, sans pic glycémique brutal.

Quelques secrets de cuisson pour éviter les pièges

Les lentilles, même corail, ont leurs humeurs. Une récolte un peu ancienne, un paquet oublié, et les temps de cuisson s’allongent. D’où l’importance de toujours goûter. Ne jamais se fier à une minuterie seule, Petite astuce du chef : pendant la cuisson, les lentilles corail abandonnent leur joli rose pour virer au jaune pâle, c’est tout à fait normal, c’est la preuve qu’elles sont cuites.

Autre conseil du chef Benoît Carcenat, : parfumez l’eau de cuisson. Un brin de thym, une feuille de laurier, ou même une gousse d’ail entière peuvent faire toute la différence. Pas besoin de sel – il risquerait de durcir la lentille – mais du goût, oui, toujours.

Et après ? Des idées qui sortent du bol

Elles font des merveilles dans un dahl, certes. Mais pourquoi s’arrêter là ? Les lentilles corail peuvent aussi s’inviter dans des boulettes végétariennes, des galettes croustillantes, ou même des desserts surprenants. Mélangées à une pâte à gâteau au chocolat, elles apportent une densité et une humidité inattendues.

Et pour les bébés ? C’est sans doute l’une des premières légumineuses à leur faire goûter. Leur douceur naturelle se marie à merveille avec la carotte, la patate douce ou le panais.

FAQ

Combien de grammes de lentilles corail faut-il prévoir par personne ?

En général, comptez environ 60 à 70 g par convive, suffisant pour un plat principal léger ou un accompagnement gourmand.

Pourquoi mes lentilles finissent-elles toujours en bouillie ?

Pas de panique, ce n’est pas une erreur de cuisson. La lentille corail est conçue pour se déliter à la cuisson. Si l’on souhaite garder un peu de structure, il faut interrompre la cuisson entre 5 et 7 minutes, pas une de plus. Sinon, pour une lentille qui tient à la cuisson, tournez-vous vers les vertes ou les blondes.

Doit-on saler l’eau de cuisson ?

Non. Ou du moins, pas au début. Le sel rigidifie les fibres des légumineuses et ralentit leur cuisson. En revanche, rien n’interdit de parfumer : laurier, herbes de Provence, ou même un peu de bouillon, tout est bon pour rehausser le goût.

Quel est le bon ratio eau/lentilles ?

Cela dépend de ce que l’on cherche à obtenir. Pour une cuisson standard à la casserole, comptez environ 2,5 fois plus d’eau que de lentilles. Donc pour 100 g de lentilles, prévoyez 250 ml d’eau. Pour un résultat plus crémeux, on peut même aller jusqu’à 3 volumes. En revanche, si l’on veut les garder un peu fermes, mieux vaut réduire légèrement.

Pourquoi certaines mettent-elles plus de temps à cuire que d’autres ?

Plus elles sont vieilles, plus elles se défendent. Une lentille qui a dormi au fond d’un placard pendant des mois risque d’être plus coriace. Rien d’insurmontable, mais il faudra ajuster la cuisson ou les faire tremper dix minutes dans de l’eau chaude avant de commencer.

Quelle différence entre lentilles corail fendues et lentilles rouges entières ?

C’est simple : les lentilles corail fendues (les plus fréquentes en supermarché) ont été dépelliculées et séparées en deux. Elles cuisent très rapidement. Les lentilles rouges entières, elles, conservent leur enveloppe, ce qui rallonge le temps de cuisson et donne une texture plus ferme, proche des lentilles classiques.

Peut-on les congeler ?

Sans problème. Mieux encore : elles supportent très bien la congélation sous forme de purée ou de soupe. Seule précaution : ajoutez un peu d’eau ou de bouillon au moment de la décongélation pour raviver leur texture.

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