Poivrons au four : recettes, cuisson et astuces pour les griller ou les rôtir
S’ils ont la réputation d’être difficiles à éplucher ou à faire cuire, les poivrons rôtis au four sont une pépite de la cuisine maison. Une fois passés au four, leur chair devient fondante, leur goût se concentre, et leur peau caramélise légèrement… On est loin du banal légume vapeur ! À déguster seuls ou glissés dans mille préparations, ces poivrons rôtis sont l’allié inattendu des plats improvisés mais savoureux.

4 poivrons rouges moyens
2 c.à.s d’huile d’olive
1/2 c.à.c de gros sel – ou 1/4 c.à.c de sel fin
1/4 c.à.cde poivre noir moulu
1/2 c.à.c d’ail en poudre – ou une pincée d’ail haché.
1/2 c.à.c d’origan séché
1/4 c.à.c de flocons de piment (option)
Comment rôtir des poivrons au four étapes par étapes ?
- On commence par préchauffer le four à 180°C (th 6). Pendant ce temps, préparez une plaque de cuisson recouverte de papier cuisson(ou de papier aluminium, si c’est tout ce que vous avez). Pensez à bien faire dépasser le papier sur les bords, ça aide vraiment à tout attraper facilement après cuisson. C’est le petit détail qui évite de récurer la plaque ensuite.
Découper les poivrons - Source : Recette Facile
- Lavez les poivrons, puis coupez-les en quatre ou en six, selon leur taille. Épépinez-les, retirez les membranes blanches– inutile d’être maniaque, mais un peu de nettoyage évite l’amertume. Petite astuce du chef Benoît Carcenat : en les coupant face bombée vers le bas, le couteau glisse mieux et c’est plus rapide.
Disposer les poivrons côté peau sur le bas - Source : Recette Facile
- On dispose ensuite les morceaux côté peau vers le bas, bien à plat sur la plaque. Arrosez-les ensuite d’huile d’olive. Et là, n’hésitez pas : on y va avec les mains. Il faut que chaque morceau soit bien enrobé, sinon ils risquent de sécher.
- Saupoudrez ensuitele sel, le poivre, la poudre d’ail, l’origan et, pour les amateurs, les flocons de piment. Ne cherchez pas la précision millimétrée : l’important, c’est la répartition harmonieuse.
Enfourner les poivrons - Source : Recette Facile
- Enfournez pour environ 20 minutes. Les poivrons doivent être tendres, et les bords légèrement noircis. Ce petit côté grilléapporte un goût fumé irrésistible – c’est ce qu’on recherche. Surveillez bien sur la fin : entre doré et trop cuit, ça peut aller vite. Sortez-les dès qu’ils ont cette allure fondante et un peu roussie.
- Servez-les sans attendre… ou attendez un peu. Car ces poivrons se prêtent à bien des possibilités.
Comment les utiliser ?
Là, on touche au vrai plaisir : les utiliser partout. En sandwichs, par exemple – glissés dans un pain ciabatta avec un peu de feta ou de mozzarella, ils sont tout simplement délicieux. Ou dans un wrap, avec du houmous et des crudités, pour un déjeuner express mais plein de goût.
Il est tout aussi possible de les utiliser avec des salades. Coupés en lanières ou en dés, ils réveillent une simple salade de pâtes, se glissent dans une salade d’orzo, ou viennent en topping sur une pizza ou comme base pour une Chachouka marocaine.
Et pourquoi pas en apéritif ? Servis tièdes, avec une pincée de sumac et un filet d’huile d’olive, ils deviennent une entrée raffinée. Avec un peu de burrata et du pain croustillant, c’est le genre d’assiette qui fait de l’effet sans trop d’effort.
Enfin, pour les soirs de flemme : ajoutez-les sur une plaque avec des gnocchis et d’autres légumes. Le tout passe au four, et le dîner est prêt – simple, mais toujours savoureux.
Et s’il en reste ?
Bonne nouvelle : ces poivrons se conservent très bien. On les glisse dans un bocal, recouvrez-les d’huile d’olive, et hop, au frigo. Ils se conserve ainsi une à deux semaines, tout en développant encore plus de saveur. Un délicieux légume prêt à l’emploi, pour relever n’importe quel plat.
Pourquoi ajouter des poivrons colorés dans vos plats ?
On sous-estime souvent le pouvoir des poivrons pour égayer une assiette. Pourtant, rien que leurs couleurs vives — du vert croquant au rouge presque sucré, en passant par l’orangé doux ou le jaune lumineux — suffisent à rendre n’importe quel plat plus appétissant. C’est un peu la petite touche qui donne l’impression qu’on a mis les petits plats dans les grands, même si, entre nous, il n’y a rien de bien compliqué.
Ce qui est amusant, c’est que ces couleurs ne sont pas seulement là pour décorer. Elles racontent aussi l’histoire du poivron, de sa jeunesse à sa pleine maturité. Un poivron vert ? Encore adolescent, un brin rebelle, avec cette légère amertume qui le caractérise. Tandis qu’un poivron rouge a eu le temps de s’adoucir, de concentrer ses sucres et de devenir presque fondant, presque gourmand.
Alors pourquoi se priver de jouer sur ces nuances ? Une poêlée multicolore, un gratin, ou même de simples lanières crues dans une salade : en un coup d’œil, on ajoute un charme supplémentaire à son plat et on offre aux papilles un petit ballet de saveurs.
Faut-il peler les poivrons ?
Et inutile de s’encombrer à les peler : leur peau est fine, tout à fait comestible, et apporte même une légère résistance sous la dent qui n’est pas désagréable. On adore justement cette petite mâche supplémentaire, ça donne du caractère au plat et un côté nature qui fait du bien. Beaucoup se donnent la peine de les éplucher, pensant bien faire, mais à moins de vouloir une texture ultra-fondante pour un velouté, autant leur laisser leur manteau naturel. Après tout, c’est aussi ça, le charme d’un légume un peu rustique.
Rôtir ou griller les poivrons : quelle différence ?
On les confond volontiers, et pourtant, rôtir et griller des poivrons, ce n’est pas du tout la même chanson. Rôtir, c’est les laisser s’abandonner au four, à chaleur plutôt douce, le temps qu’il faut pour qu’ils deviennent tendres, presque confits, avec ce petit goût sucré qui rappelle l’été. Leur peau se fripe, la chair se fait fondante… un vrai rayon de soleil dans l’assiette.
Griller, c’est tout un autre registre. Là, on cherche la chaleur vive, carrément brutale, sous le grill du four ou à même la flamme. Résultat : la peau cloque, noircit par endroits, et dévoile ce parfum légèrement fumé dont on raffole. En prime, elle s’enlève toute seule, un vrai jeu d’enfant. Petite astuce du chef Benoit Carcenat : pour aller plus vite, mets-les aussitôt dans un sac plastique ou un bol couvert, la vapeur aide la peau à se détacher encore mieux.
Au fond, inutile de trancher : l’idéal, c’est d’alterner. Parce qu’entre le poivron doucement rôti qui fond sous la dent, et celui grillé à la hâte, au caractère bien trempé, pourquoi choisir ? Les deux valent largement le détour, chacun à leur manière.